Arbre généalogique familial
Cet arbre a été élaboré par Claude Barré et présenté à l'occasion de ses Noces d'or avec Françoise, en 2019.
Un travail et une présentation remarquable. Cliquer ci-dessous.
Un petit aperçu:
Cet arbre a été élaboré par Claude Barré et présenté à l'occasion de ses Noces d'or avec Françoise, en 2019.
Un travail et une présentation remarquable. Cliquer ci-dessous.
Un petit aperçu:
Histoire de Anne Verdon dite Mémé Barré
(transmis par Claude Barré, son plus jeune fils, en 2017)
Au cours des années 1986 à 1992, nous avons encouragé Mémé à écrire des morceaux de son histoire et elle avait commencé à le faire. Nicolas, son petit-fils, alors âgé d’une dizaine d’année avait proposé de taper les premières pages sur ordinateur. (A l’époque un Apricot 256K de mémoire sans disque dur, avec des disquettes de 3.5pouces).
J’ai ensuite plus récemment (2017) entrepris de reprendre ce fichier et de le compléter à l’aide d’autres papiers manuscrits.
Merci à Nicolas sans lequel ces lignes seraient restées dans l’oubli.
Voici donc ce texte, histoire pour les uns de leur mère, pour les autres de leur grand’mère, arrière-grand-mère et même pour d’autres arrière-arrière grand’mère.
Il permet de découvrir quelques aspects de sa vie située dans le contexte de la première guerre mondiale.
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Je suis née le 27 août 1906 à La Boissière, petit village du département de la Mayenne de 370 habitants. A ma naissance je refusai de boire et de m’alimenter et très vite la sage-femme décréta qu’hélas je ne survivrai pas. Ma mère m’a souvent raconté qu’à son avis je ne devais ma survie qu’à la Ste Vierge qu’elle a tant priée les premiers jours de ma vie. De désespoir, après quelques jours elle a dit « Sainte Vierge je vous la confie » et c’est à cet instant que j’ai commencé à ouvrir la bouche et à sucer mon doigt.
Je reviendrai peut-être sur les souvenirs de mes premières années mais quand je pense à ma jeunesse, l’année qui me vient à l’esprit est 1914. Le 14 Août de cette année la guerre éclatait.
Ce jour-là, j’étais aux champs avec mon père pour effeuiller des choux. Vers 16 heures toutes les cloches des communes environnantes commencèrent à sonner le tocsin. J’entends encore mon père me dire : « La guerre est déclarée, rentrons à la maison. »
Dès que nous fûmes rentrés, maman lui dit : « Les gendarmes sont venus dire à ton frère de rejoindre la caserne ».
Mon père attela alors la jument à la carriole et conduisit mon oncle à la gare de la Ferrière. L’année suivante mon père partit à son tour et c’est ainsi que maman resta seule avec ses quatre enfants : mon frère Henri âgé de 12 ans, moi-même qui en avait 9, mon second frère Albert et ma sœur Marguerite.
Elle partageait le sort de beaucoup d’autres femmes à la campagne et devait faire face à l’ensemble des travaux que nécessitait une ferme de trente hectares : labourer les terres, faucher les foins … Pour couper les blés mon frère conduisait les chevaux attelés à la faucheuse et ma mère faisait la javelle : de petites gerbes que l’on rangeait sur des liens, coupés avec la faucille très tôt le matin pour éviter qu’ils ne cassent. Ces gerbes étaient ensuite regroupées par tas de treize.
Quand tout le blé était coupé on rentrait les gerbes dans l’aire de la ferme dans l’attente du battage. Celui-ci se faisait autour d’un manège avec quatre chevaux qui actionnaient un tambour placé sur la batteuse.
Le tambour séparait le blé de la paille et on secouait ensuite celle-ci avec une fourche pour ramasser le blé qui était conservé à l’abri sous la remise. On le laissait sécher pendant quelques jours puis on le vannait l’aide d’un moulin à vent appelé tarare pour séparer le bon grain de la balle. Il était ensuite mis au grenier.
A intervalles réguliers on emmenait du blé au moulin pour le moudre et obtenir la farine qui nous servait à faire le pain, base de la nourriture de la famille.
Du fait de la guerre beaucoup de choses avaient été réquisitionnées et de nombreuses denrées étaient rares. C’était notamment le cas de l’huile, du café, du sucre, du savon, des allumettes…. Le soir on couvrait les braises avec de la cendre et on rallumait le feu le matin. Le pétrole était rare et on s’éclairait avec des lampes au carbure.
Le soir, à la veillée on fabriquait des corbeilles à l’aide de paille tressée avec des morceaux de ronce fendues en deux longitudinalement. Ces corbeilles me servaient pour la fabrication du pain. C’est là en effet que je mettais la pâte pour qu’elle lève avant de la faire cuire dans le four de brique. Dès l’âge de 14 ans et chaque semaine je faisais ainsi, seule, une fournée de 10 pains de 8 à 9 livres chacun. Chaque dimanche soir je préparai le levain puis des bourrées d’épine pour chauffer le four.
Les divers travaux dont j’avais la charge tels que garder les vaches, épandre des tas de terreau sur l’herbe, que l’on passait ensuite avec une herse faite avec des épines noires pour les réduire en poussière, ne me permettaient malheureusement pas d’aller à l’école.
Je n’y allais que les jours de pluie ou de froid et compte tenu de cela la maitresse ne s’intéressait pas à moi, sauf pour venir balayer la classe le samedi.
Un jour l’énoncé d’un problème était resté marqué au tableau. Je le recopiai rapidement avec l’intention de le faire. En essuyant le bureau je vis la réponse que je notai également : 34250.
De retour à la maison je racontai à maman que j’avais recopié le texte d’un problème resté au tableau et elle me dit : « tu n’arriveras pas à le faire seule ».
Je lui dis « si, si vous me laissez un peu de temps ».
Après plusieurs tentatives, je trouvais enfin la réponse et étais heureuse : j’allais enfin pouvoir prouver que je n’étais pas plus bête que la moyenne.
La semaine suivante je montrai ce que j’avais fait à la maitresse qui me demanda comment j’avais fait. Je le lui expliquai et elle me dit : « Eh bien ! Si tu venais à l’école tu apprendrais aussi bien que les autres ».
Papa étant de retour dans ma 11ème année, je suis allée à l’école jusqu’au 1er mai car il fallait alors quitter l’école pour travailler. Je pleurais car je voulais apprendre à lire, écrire et compter. Pour me consoler mes parents me faisait lire et compter le soir, puis, le dimanche après les vêpres j’écrivais.
En 1921 il y eût la sécheresse et tous les puits et la mare étaient à sec. Je me souviens que, avec deux seaux en fer de 16 litres chacun que je maintenais avec un serre-seau pour que cela soit plus facile à porter, j’allais à travers champs et par un chemin cahoteux chercher de l’eau à un kilomètre environ. Cette eau servait pour boire, faire la cuisine et faire le pain. Les chevaux et les vaches allaient boire à un ruisseau et avaient 1500 mètres pour faire le tour.
Pour les cochons, les petits veaux et les volailles on avait creusé dans le roc un petit trou qui donnait trente litres d’eau tous les matins. Il faisait très chaud et on ne pouvait pas sortir dehors avant trois heures de l’après-midi.
Avec une barrique sur un tombereau, on allait chercher de l’eau au ruisseau pour faire la lessive et se laver.
Pour faire la lessive, on mettait des cendres dans un sac, on le déposait dans une cuve en bois que l’on remplissait d’eau bouillante. On remuait à l’aide d’un bâton le sac de cendre, puis ajoutions un bouquet de laurier pour parfumer l’eau et y mettions le linge à tremper pendant 24 heures. On brossait ensuite le linge avant de le faire bouillir avec du savon émincé dans une chaudière d’eau.
On emmenait le linge dans des baquets en bois pour le rincer dans le ruisseau. Dans la dernière eau on mettait des boules de bleu-azur que l’on faisait dissoudre pour blanchir le linge.
Pour le faire sécher on l’étendait sur des haies taillées ou sur des herbes hautes. On le laissait le soir pour que la rosée de la nuit pénètre les fibres rendant le linge plus blanc. Sec on l’étirait sur une table pour le plier et le ranger.
Début novembre on mettait le blé d’hiver en terre, on faisait le ramassage des topinambours pour les chevaux (travail peu agréable), on rentrait le bois, on abattait la rame des souches que l’on rangeait en ligne pour faire des fagots. On mettait des épines en paquet pour chauffer le four. Les souches étaient coupées en billes au moyen d’une scie Godendard, chacun tirant de son côté. On fendait les bûches avec une masse de bois et des coins pour les brûler dans la cheminée l’hiver.
En janvier on ramassait des cailloux dans les champs de trèfle ou de minette, on les mettait en tas pour les emmener avec le tombereau et les étendre sur les chemins pour boucher les ornières. On les aplatissait ensuite avec un rouleau en bois.
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Puis une série d’annotations aide-mémoire pour autant de paragraphes qu’elle n’a pas rédigés.
Aout 39, la guerre de 40, papa (son mari pierre Barré) et le voisin, avril et la naissance d’Odette, le fascicule (mobilisation) parti à Tours, l’exode, les réfugiés venant de l’est, Segré bombardé,
Le 19 au matin le baron de la Ferrière fut prévenu de l’arrivée des Allemands par un avion survolant et jetant des tracts. Papa dit « sauvons-nous » et nous partîmes nous cacher dans un chemin avec des voisins. L’après-midi ils sont revenus faire un tour du côté des bâtiments.
40 à 44 Segré libéré, les tickets de rationnement, la fabrication du savon avec de la soude caustique, du saindoux et des feuilles de lierre.
22 juin 48 mariage Annick et Marcel, électricité 1953 (année modifiée elle avait mis 51) , lieuse pour le blé 1943, le tracteur en 1949, la moissonneuse en 1955, la machine à laver vers 59-60.
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Un retour sur les premières années de ma vie.
A ma naissance je pesais à peine trois livres (1.5kg). La sage-femme dit à mes parents : « Elle ne va pas vivre. Il faut la faire baptiser ». Elle m’enveloppa dans de la ouate, puis mit des bouillottes pour me réchauffer, mais pas de signe de vie, pas de cris, des yeux fermés.
Maman me passait sur les lèvres un tampon de ouate imbibé d’eau.
Le 8ème jour, désespérée, maman me prit dans ses mains et fit cette prière : « Sainte Marie, prenez mon enfant ou faites qu’elle vive. Si elle vit nous la conduirons au sanctuaire le plus proche dès que l’on pourra. »
Au même instant j’ai entrouvert les yeux puis poussé un petit cri plaintif. Aussitôt maman porta à mes lèvres une cuillerée d’eau sucrée puis du bouillon de légumes léger car le lait ne restait pas.
Ainsi mise sous la protection de la Sainte Vierge, avec confiance, courage et force, j’avais 4 ans environ lorsque mes parents m’ont conduit à la Chapelle du Chêne, avec la jument attelée à la carriole qui était à découvert. J’étais enveloppée dans une couverture. On s’est arrêté à Sablé pour prendre un café puis nous sommes arrivés à la Chapelle du Chêne sur la place de la basilique. On admira la statue de la vierge puis entrâmes pour monter jusqu’en haut.
Maman me fit mettre à genoux sur la première marche de l’autel et me dit : « regarde la sainte vierge qui est là-haut, fais le signe de la croix et dis-lui merci. C’est grâce à elle si tu es ici. J’ai fait et dit ce qu’elle me disait en regardant la statue toute illuminée. Maman pleurait de joie en disant merci et en demandant à la sainte vierge de continuer de me protéger.
Nous avons été manger à Vion. Papa avait mis un ballot de foin pour la jument et un peu d’avoine qu’il a mis dans sa casquette et que la jument a mangé ainsi. Puis nous sommes rentrés tout joyeux d’avoir pu réaliser la belle promesse. C’est un souvenir inoubliable. Merci Ste Vierge.
Fichier: Histoire_de_Anne_Verdon_dite_Me_me_
Photos famille RENOU VERDON
Situation généalogique: Anna Joséphine Renou (1881-1954) s'est mariée avec Henri Verdon (1871-1950). Elle a pour frère Charles Joseph Renou (1876-1959) marié avec Constance Dalifard, père de Fernand Renou entre autres qui était prêtre. Leur père était Charles Jean Renou (1841-1921)
Anna et Henri Verdon sont les parents de Henri Auguste Verdon (1902-1967) et de Anna Cécile Verdon épouse Barré (1906-1996), mère de Anna (Gadbin), Pierre...
Arbre généalogique (incomplet, récupéré sur Geneanet)
Entre année 1925 et 1930 Familles Renou et Verdon au mariage de Joséphine Railler
1° rang à gauche: x, Charles Joseph Renou et sa femme Constance (née Dalifard)
2° rang à droite, à côté de la mariée plus haut Léon Vallée, une jeune fille, Albert Verdon
4° rang à droite au-dessus de la jeune fille du 2° rang Henri Verdon, x, jeune garçon en blanc: Fernand Renou
3° rang à gauche : x, Marguerite Verdon (Tessier), Charles Renou (petite moustache), x, un peu au-dessus Germaine Renou (Cousin), au-dessus d'elle Constance Renou
4° rang à gauche: x, Anne Verdon
Environ années 30 Mariage Jules Ferré, Marie-Thérèse Renou (fille de Charles Joseph et Constance Renou)
Charles Joseph assis à droite de la mariée croise les bras, son fils Fernand, prêtre, est deux places plus à droite.
Environ fin des années 40, "Honneur à Maman", Famille Verdon
Honneur à Célestine pour sa grande famille. Née Letort épouse Verdon elle est à côté de l'évêque de Laval Mgr Richaud, son mari Henri frère d'Anna épouse Barré, est à sa droite. Les enfants sont devant. Le couple en a eu 15 en 16 ans, 4 n'ont pas survécu.
A droite en arrière : Anna Verdon, belle-mère de Célestine, Henri Verdon son beau-père est devant tenant son chapeau dans les mains.
Souvenir du 11 Juin 1945, autour de Charles Joseph Renou, 70 ans, sa femme était Constance (née Dalifard)
1° rang: Soeur Constance Marie Joséphine Renou (1908 1984 Chazé-Henry), Charles Joseph, Fernand Charles Marcel Renou (1915 2001 Chazé-Henry) prêtre à Sainte-Suzanne (Mayenne)
2° rang: Jules Ferré, Marie-Thérèse Ferré (enfant dans les bras), Léon Renou, Marguerite, Alexandre, Charles, Fernande
3° rang: x x François, Marie-Jo, Germaine Cousin avec sa fille Germaine, Victor Cousin et son fils Jacques.
Environ 1945 Mariage "Tonton Léon" Renou
1° rang à gauche: Charles Joseph Renou bras croisés, son fils Charles Renou est assis à gauche un enfant sur les genoux.
3° rang à gauche au-dessus de Charles Joseph: Jules et Marie-Thérèse Ferré avec leur enfant dans les bras.
Mariage Léon Vallée, Marie Delessar à Challain-la-Potherie
Dans la cour de la ferme de Ménil avec Pierre Barré père et Anna (Verdon) sa femme.
En 1986, devant l'église Anna Barré (Verdon) entourée de ses enfants et leurs conjoints.
Anne Gatineau, Veuve Barré et ses 3 enfants: Madeleine, Gustave, Pierre
Pierre Barré (service à Saumur dont une partie au Cadre Noir)
Mariage Pierre Barré et Anne Verdon
Anna environ 2 ans et les parents
Odette à Saint Aubin, 6 mois (1940)
Parents, Anna, Pierre, Albert, bébé Monique. Anne Barré-Gatineau debout.
Parents, Pierre, Albert, Anna
Communion de Pierre: De gauche à droite: Pierre, Odette, Anna, Monique, Albert.
Anna, ?, Pierre, Albert, Monique
Groupe à la poule! De gauche à droite: Pierre, l'ami à la poule, Pierre le père, Albert, Anna.
Devant; penchée c'est Anna la mère, Claude, Michel, Monique.
La jeune fille au noeud dans les cheveux?
A la ferme, L'Aumônerie, Ménil.
Monique
La Grand-Mère Anne Barré-Gatineau (décédée en 1961)
La Grand-Mère et Monique.
Evelyne Bouttier m'a envoyé ces photos du mariage de sa fille en septembre 2014 avec ce petit message: